60 Millions de Consommateurs alerte : voici pourquoi il faut arrêter ces compléments alimentaires sans attendre
Compléments alimentaires : attention aux promesses silencieuses

La promesse d’une cure miracle, d’un regain d’énergie ou d’une immunité renforcée s’achète aujourd’hui au rayon pharmacie comme on choisit une tablette de chocolat. Pourtant, derrière l’étiquette séduisante se cache un monde moins rassurant. Une étude récente tire la sonnette d’alarme : surdosage, interaction médicamenteuse, effets invisibles à long terme… les compléments alimentaires, loin d’être anodins, réclament vigilance.

Ce marché, qui séduit près de deux Français sur trois, joue sur un réflexe culturel : celui de penser que « naturel » rime avec « sans risque ». Mais les chiffres et témoignages contredisent cette idée. Vitamines, minéraux, extraits végétaux… consommés sans contrôle, ils peuvent surcharger le foie, épuiser les reins ou provoquer des réactions allergiques. L’excès de vitamine A ou de fer, par exemple, ne se voit pas sur le moment, mais il laisse sa trace, parfois irréversible.

La séduction réside dans la promesse d’un bien-être accessible, mais elle masque un autre danger : la combinaison hasardeuse de produits. Mélanger plusieurs compléments peut conduire à des surdosages invisibles. La vitamine B6, réputée inoffensive, provoque à long terme des troubles neurologiques. Le sélénium, pris sans contrôle, attaque les cheveux et les ongles. Même les plantes « douces » comme le curcuma ou l’ashwagandha ne sont pas exemptes de risques, et peuvent interférer avec des traitements courants.

Le pire, c’est que beaucoup ignorent ces effets. Les compléments échappent à des contrôles stricts, et leur efficacité reste souvent peu documentée. Les consommateurs achètent guidés par des slogans plus que par des preuves scientifiques. Le résultat : un usage prolongé sans recul, parfois en parallèle de traitements médicaux, ce qui peut annuler l’effet d’un médicament ou provoquer une interaction dangereuse.

Les professionnels de santé rappellent que l’usage de compléments doit rester ponctuel et ciblé. Trois à quatre semaines suffisent dans la majorité des cas. Il est essentiel de consulter avant toute cure, en partageant la liste complète de ses traitements. Une démarche simple qui peut éviter des effets indésirables aux conséquences lourdes.

Au final, ces produits ne sont pas des potions magiques. Ils sont des outils parmi d’autres pour accompagner une hygiène de vie. Mieux vaut privilégier l’équilibre alimentaire, le repos, et un suivi médical, plutôt que de se laisser séduire par la promesse silencieuse d’une boîte aux miracles.