Arthrose et douleurs au genou : ces nouvelles techniques sont des alternatives efficaces à la chirurgie
Genoux fragiles : quand la douleur trouve enfin des alternatives modernes à la chirurgie

La douleur au genou n’attend pas, elle s’installe silencieusement ou parfois brutalement après un faux mouvement, une entorse ou une fracture, et pour beaucoup, elle devient un compagnon quotidien. Près d’un adulte sur dix entre 40 et 75 ans vit avec une gonarthrose qui grignote lentement l’articulation. La nouveauté ne réside plus dans la prothèse ou les infiltrations classiques, mais dans des techniques mini-invasives capables de calmer la souffrance tout en respectant l’intégrité du genou. Les patients retrouvent mobilité et confort sans passer par le bloc opératoire, ouvrant une nouvelle ère pour ceux qui redoutaient la chirurgie.

La cryoneurolyse, par exemple, met le froid au service de la guérison. Sous anesthésie locale, des températures extrêmes stoppent temporairement le signal douloureux en ciblant les nerfs sensitifs du genou. Le soulagement peut durer plusieurs mois et se répéter, offrant un répit aux personnes souffrant de douleurs chroniques ou aux patients post-opératoires. Cette approche transforme la relation au mouvement : quand la douleur s’efface, la marche redevient possible et les muscles se renforcent, freinant la dégénérescence articulaire.

Autre innovation, l’embolisation des artères géniculées détourne le flux sanguin des vaisseaux responsables de l’inflammation. Cette technique japonaise, totalement indolore, bloque la circulation dans de minuscules branches pathologiques, réduisant la douleur de moitié pour deux à trois ans dans la majorité des cas. La radiofréquence pulsée, quant à elle, module la transmission nerveuse grâce à de faibles impulsions de chaleur, sans détruire les nerfs, offrant un soulagement prolongé pour les douleurs neuropathiques ou résistantes aux traitements traditionnels.

Les injections innovantes d’Arthrosamid ou de dextrose hypertonique apportent également des solutions concrètes. La première s’intègre au tissu synovial et stabilise l’articulation sur plusieurs années, tandis que la prolothérapie déclenche une micro-inflammation qui stimule la régénération tissulaire. Ces options, peu invasives et durables, changent la donne pour les patients réticents à la chirurgie ou insatisfaits des traitements médicamenteux.

Enfin, des pistes pharmacologiques émergent : les analogues du GLP-1, déjà utilisés pour le diabète et l’obésité, montrent une capacité à réduire la douleur et à protéger le cartilage, tandis que la résinifératoxine, dérivée de la capsaïcine, pourrait offrir un soulagement persistant via injection ciblée. Ces traitements, encore en développement, pourraient transformer la prise en charge de l’arthrose dès 2026.

Soulager la douleur au genou ne signifie pas seulement apaiser la souffrance. C’est un levier pour rompre le cercle vicieux de l’inactivité, prévenir l’aggravation de l’arthrose et redonner aux patients leur autonomie. Les nouvelles approches mini-invasives et pharmacologiques dessinent une médecine moins agressive, plus précise, et surtout plus respectueuse de la qualité de vie des patients. La chirurgie n’est plus l’unique horizon : pour la douleur chronique au genou, le futur se conjugue désormais avec mobilité et liberté retrouvée.