Un simple geste quotidien, rallumer la cheminée, peut se révéler plus dangereux qu’on ne l’imagine. Une étude américaine récente révèle un lien inquiétant entre chauffage au bois et cancer du poumon chez les femmes, même parmi celles qui ne fument pas. Les chercheurs, s’appuyant sur une vaste étude de 50 000 femmes, montrent que l’exposition régulière à la fumée du bois augmente fortement le risque de maladie grave.
L’analyse va plus loin : celles qui se chauffent plus de trente jours par an voient leur risque grimper jusqu’à 68 %. L’explication scientifique pointe les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les particules fines dégagées lors de la combustion. Des substances déjà connues pour leur caractère cancérigène et leurs effets sur le système respiratoire.
Les conclusions interpellent, car elles ne concernent pas uniquement les usages intensifs. Même une utilisation occasionnelle semble laisser une empreinte nocive sur la santé. Et si l’étude n’a pas testé directement les hommes, les scientifiques soulignent que le phénomène pourrait s’appliquer à tous.
Au-delà du débat sur l’écologie et le confort thermique, ces travaux posent une question cruciale : jusqu’où sommes-nous prêts à mettre notre santé en danger pour la chaleur d’un foyer ? Face à la montée des préoccupations sanitaires, la nécessité de repenser nos modes de chauffage devient une urgence.






