Etat d'urgence sanitaire : un projet de loi prévoyant sa prolongation jusqu'en juin 2021 (détail)
Etat d'urgence sanitaire : un projet de loi prévoyant sa prolongation jusqu'en juin 2021 (détail)

L’examen du projet de loi sur la prolongation de l’état d’urgence sanitaire s’est enlisé mardi 3 novembre, entre votes litigieux et suspensions de séance. Lors de sa prise de parole devant des députés agités, le ministre de la Santé Olivier Véran est entré dans une colère noire.

Furieux, le ministre de la Santé, rentrant tout juste d’un déplacement dans un service de réanimation du Centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes s’est rendu à l’Assemblée nationale. “À l’hôpital de Corbeil-Essonnes, dans le service de réanimation, j’ai rencontré des soignants qui étaient déjà présents lors de la première vague, qui ont tout donné au printemps dernier et qui étaient fiers d’avoir sauvé des vies. Ils m’ont raconté comment ils étaient passés de 40 à près de 80 lits de réanimation et de soins intensifs pour pouvoir sauver le maximum de malades”, a lancé le ministre au pupitre dans le brouhaha de l’hémicycle.

Visiblement très agacé, il poursuit : “Je suis rentré dans deux chambres dans ce service de réanimation. Dans la première chambre, il y avait un jeune homme de 28 ans dans le coma, intubé, ventilé, avec pas loin de dix pousses-seringues pour pouvoir l’alimenter et lui fournir les médicaments nécessaires pour le maintenir en vie. Dans la deuxième chambre il y avait un homme en surpoids âgé de 35 ans”, avant d’être interrompu par des cris dans l’Assemblée.

“C’est ça la réalité dans nos hôpitaux messieurs et mesdames les députés”, a affirmé Olivier Véran. Puis, il s’emporte en criant : “Si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici. Elle est là la réalité des hôpitaux. Vous êtes en train de débattre d’un sujet alors que nos soignants se battent pour sauver des vies de cette manière-là dans nos hôpitaux.” A la fin de son discours, les députés marcheurs se sont levés et ont chaudement applaudi le ministre, qui a quitté le pupitre, l’air grave.

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