Bilan negatif de la loi de 2016 sur la prostitution
Bilan negatif de la loi de 2016 sur la prostitution

Bilan sévère des effets de la loi de 2016 sur la prostitution.

Deux ans après sa mise en application, les travailleuses du sexe jugent «préjudiciable» la loi qui pénalise leurs clients qui risquent depuis le 13 avril 2016 une amende de 1 500 euros, voire 3 750 euros en cas de récidive. Durant ce laps de temps, 2 354 clients ont été verbalisés par les forces de l’ordre.

Thierry Schaffauser est travailleur du sexe et syndicaliste au sein du Syndicat du travail sexuel (STRASS). « Dans les faits ce que ça produit, c’est que les clients ont plus de pouvoir de négociation, c’est plus difficile de leur imposer le préservatif et les prix ont baissé. Il y a également plus d’agressions parce qu’on est obligé de prendre plus de risques ».

L’enquête dirigée par Hélène le Bail qui travaille au CNRS et au Centre de recherches internationales de sciences (CERI) met en évidence une forte augmentation des violences. 42% des travailleurs du sexe se disent plus exposés aux violences depuis l’adoption de la loi.

De plus en plus de personnes doivent désormais travailler dans des lieux cachés voire sur Internet pour éviter que leur client soit arrêté ce qui augmente la prise de risque.

Les associations favorables au texte (Mouvement du nid, collectif Abolition 2012) continuent à défendre sa philosophie, et ont prévu des rassemblements, jeudi, pour réclamer « son application pleine et entière ».

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