Dimanche matin, le calme d’une petite ville bretonne a été brisé par un bruit qui reste encore gravé dans les mémoires. Sur la commune de Quéven, près de Lorient, un trail local battait son plein. Entre la poussière soulevée par les coureurs et les encouragements de la foule, un petit garçon de six ans se tenait sur le bord de la route, un dessin à la main, impatient de voir son père franchir la ligne. Ce geste d’innocence s’est transformé en scène d’horreur. Un camion, venu croiser la route du petit spectateur, l’a fauché, provoquant un chaos instantané.
Les secours ont été dépêchés en urgence. L’enfant, grièvement blessé au thorax et au bassin, a été héliporté vers le centre hospitalier Pontchaillou à Rennes. Les visages des témoins, encore marqués par la stupeur, racontent une tragédie silencieuse, où l’émotion se mêle à la frustration : comment une journée sportive, pensée comme un moment de partage, a pu basculer si vite ?
La gendarmerie de Pont-Scorff a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes. La trajectoire du camion, la signalisation sur place, la sécurité du parcours… autant d’éléments désormais passés au crible. Au-delà du drame individuel, cette affaire soulève des interrogations plus larges sur l’organisation d’événements sportifs : les règles de sécurité suffisent-elles à protéger les spectateurs, surtout les plus vulnérables ?
Pour les habitants, ce dimanche restera comme une journée marquée par la violence de l’imprévu. Les organisateurs, quant à eux, doivent désormais faire face à la douleur d’un accident qui dépasse le cadre d’un simple incident technique. Ce fait divers, rapporté avec sobriété mais gravité par les autorités, résonne comme un appel à repenser la manière dont sont conçus et sécurisés les événements de plein air.
Et tandis que la communauté se rassemble autour de la famille de l’enfant, la question reste : combien de tragédies similaires pourraient être évitées si vigilance et prévention étaient plus fortes ?






