Débiopharm lance un essai combiné de phase I/II sur un inhibiteur sélectif de WEE1 à pénétration cérébrale
Débiopharm lance un essai combiné de phase I/II sur un inhibiteur sélectif de WEE1 à pénétration cérébrale

Debiopharm, société biopharmaceutique privée, basée en Suisse, ayant pour objectif d’établir les normes de soins de demain pour guérir le cancer et les maladies infectieuses, a annoncé, ce jour, le début de son étude ouverte de phase I/II, évaluant Debio 0123, inhibiteur de WEE1 à pénétration cérébrale, hautement sélectif, en association avec le témozolomide (TMZ) chez les patients atteints de glioblastome récurrent ou progressif, et en association avec le témolozomide et la radiothérapie (TMZ/RT, le protocole de soins standard) chez les patients nouvellement diagnostiqués. La phase initiale de cette étude vise à définir les doses de phase II recommandées de Debio 0123.

Le GBM est l’un des types tumoraux du système nerveux central les plus agressifs et mortels. Cette maladie représente une cause majeure de morbidité et de mortalité ayant touché plus de 13 000 Américains et entraîné la mort d’environ 10 000 patients en 2022 1. En l’absence de traitement, le GBM peut, dans certains cas, entraîner la mort du patient dans un délai d’environ 3 mois. Ce type de cancer a tendance à survenir plus souvent chez les adultes âgés de 65 à 75 ans. Tout au long du continuum de cette maladie dévastatrice, les patients sont confrontés à de graves problèmes de qualité de vie, notamment des déficits moteurs, des changements de personnalité, des déficits cognitifs, des troubles du langage (aphasie) ou des anomalies du champ visuel. Le pronostic défavorable de la maladie constitue un grave problème de santé publique.

Avec son inhibiteur de WEE1 Debio 0123, Debiopharm cherche à répondre au besoin urgent de nouvelles interventions thérapeutiques permettant d’améliorer les résultats cliniques et la qualité de vie des patients atteints de GBM nouvellement diagnostiqué ou récurrent. Dans les cellules cancéreuses, les voies DDR sont souvent régulées à la hausse en raison de l’instabilité génomique, augmentant ainsi les chances de résistance aux thérapies causant des dommages à l’ADN. Par conséquent, bloquer les voies de réparation de l’ADN en inhibant des kinases essentielles telles que WEE1 pourrait contribuer à accroître la vulnérabilité du cancer aux thérapies standard. De plus, les résultats précliniques présentés à l’AACR 2023 ont révélé la capacité de Debio 0123 à traverser la barrière hémato-encéphalique et à inhiber avec succès la croissance tumorale. En outre, l’association in vivo de Debio 0123 avec le TMZ a démontré une activité antitumorale significativement accrue.

« Je suis très enthousiaste à l’idée d’assister à l’élaboration d’une nouvelle génération de médicaments à pénétration cérébrale. Disposer de médicaments comme celui-ci nous permet d’explorer de nouveaux traitements pour les tumeurs cérébrales, ce qui demeure un défi permanent. » Dr Jordi Rondon Ahnert, MD, PhD, MD Anderson Cancer Center, Houston, Texas.

« L’association de Debio 0123 avec le témozolomide est prometteuse. Le traitement par Debio 0123, destiné à inhiber WEE1, présente l’avantage d’entraîner un effet sélectif sur les cellules tumorales qui, en raison du stress de réplication croissant au cours de la phase S, deviennent encore plus dépendantes au bon fonctionnement du point de contrôle G2/M. Agissant à la fois en phase S et au point de contrôle G2/M, Debio 0123 peut ainsi rendre les cellules GBM plus vulnérables aux agents causant des dommages à l’ADN comme le témozolomide » a déclaré le Dr Victor Rodriguez-Freixinos, directeur médical associé en oncologie chez Debiopharm.

« En raison de ses propriétés physiologiques et structurelles, la barrière hémato-encéphalique représente un défi unique en matière d’administration de médicaments et un obstacle majeur aux soins des patients. Ainsi, la perméabilité cérébrale de Debio 0123 représente une importante source d’espoir pour les patients atteints de cancers du cerveau », a déclaré le Dr Patrick Roth, de l’Hôpital universitaire de Zurich.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici