Coronavirus oblige, les Suisses devront célébrer le 1er Août différemment cette année. De nombreuses fêtes et feux d’artifice traditionnels ont été annulés, notamment dans les grandes villes. Des alternatives émergent toutefois ici et là.

On l’a dit, ce que l’on appelle aujourd’hui le Pacte fédéral n’était à l’origine qu’un accord de paix assez ordinaire. Il a donc été oublié dans les archives jusqu’en 1758. On le retrouve alors dans les tiroirs poussiéreux du canton de Schwytz. D’un point de vue politique, il n’a pas réellement joué un rôle important, contrairement au Pacte de Brunnen de 1315.

Mais c’est sur ce document que le Conseil fédéral s’appuie, en 1889, pour organiser une fête commune du jubilé programmée en 1891, parce que cela coïncide avec le 700e anniversaire de la fondation de la ville de Berne. Les Schwytzois, qui ont donné leur nom à notre pays, prennent les affaires en main et insistent pour organiser la fête à Brunnen, là où ils pensent que le pacte a été signé 600 ans plus tôt.

Le but, c’est de réunir les Suisses, divisés après 1848 et la guerre du Sonderbund. Cette même année 1891, les radicaux, qui monopolisent le Conseil fédéral depuis 1848, font un autre geste d’ouverture autrement plus significatif en ouvrant la porte à un conservateur-catholique.

La fête dure 2 jours et c’est un vrai succès, puis le soufflé retombe durant les années suivantes. Depuis 1899, le 1er août est décrété officiellement fête nationale suisse. Mais ce n’est que depuis 1994 que c’est légalement un jour férié, suite à une initiative populaire lancée en 1991 à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération.

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