Grève contre la réforme des retraites : les gares parisiennes désertées
Grève contre la réforme des retraites : les gares parisiennes désertées

Une grève générale débute jeudi 5 décembre en France pour forcer le président Emmanuel Macron à abandonner son projet de réforme des retraites. Transports bloqués, écoles fermées et près de 250 cortèges organisés: ce bras de fer devrait paralyser le pays tout entier.

À Grenoble, la police avait prévu la participation « d’au moins » 6 000 manifestants dans les rues mais la préfecture annonce finalement 12 500 manifestants, un chiffre confirmé par un responsable policier. Selon les syndicats, ce sont « plus de 30 000 personnes » qui se sont mobilisées ce jeudi. Petit a petit, le cortège, qui s’est élancé peu après 10 heures, a gonflé et s’étire désormais à perte de vue, sur plusieurs centaines de mètres. Sa progression se fait sans heurts.

« Quand tu vois qu’avec cette réforme, ce sont encore les plus pauvres qui trinquent… avec tout ce qui se passe en ce moment, je me demande même si je vais la toucher, ma retraite », s’interroge Nabil Madaoui, technicien de 39 ans, dont « 18 ans dans la chimie ». Il se dit prêt à reconduire le mouvement dès ce vendredi.

La SNCF a diffusé un communiqué avec les chiffres de participation à la grève. Elle fait état de 55,6 % de grévistes dans l’ensemble mais 85,7 % chez les conducteurs, 73,3 % chez les contrôleurs et 57 % chez les aiguilleurs.

Emmanuel Macron est «calme et déterminé» face au mouvement de contestation de la réforme des retraites dont «l’architecture générale» sera annoncée en milieu de semaine prochaine par le Premier ministre, a indiqué l’Elysée mercredi. «Le chef de l’Etat est calme et déterminé à mener cette réforme, dans l’écoute et la consultation», «il est attentif au respect de l’ordre public et aux désagrements subis par les Français», selon la présidence.

«Le Haut Commissaire Jean-Paul Delevoye achèvera les consultations avec les partenaires sociaux en début de semaine et s’exprimera pour effectuer une synthese de ces discussions, puis le Premier ministre s’exprimera vers le milieu de la semaine prochaine sur l’architecture générale de la réforme», a précisé l’Eysée.

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