Agnès Buzyn devant la commission d'enquête sur le coronavirus (détail)
Agnès Buzyn devant la commission d'enquête sur le coronavirus (détail)

Auditionnée par la commission d’enquête sur la crise sanitaire, l’ex-ministre de la Santé a assuré avoir « mis en branle tout le système sanitaire » en temps et en heure. Elle a assuré n’avoir appris qu’en janvier le manque de stocks de masques.

Durant la crise sanitaire provoquée par la pandémie de coronavirus, cette question a été posée par beaucoup de Français : le pays était-il préparé à faire face à une telle crise ? Il s’agit donc de l’une des questions qui seront posées, cette semaine, par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la gestion de la crise du Covid-19.

Alors que quatre anciens ministres de la Santé vont être entendus par les députés au sujet de la possible impréparation de la France à la pandémie, c’est Agnès Buzyn qui a été auditionnée la première, mardi 30 juin.

Très attendue, après avoir quitté précipitamment son poste mi-février pour se lancer dans la course des municipales à Paris, Agnès Buzyn avait elle-même dit son impatience de s’exprimer sur ce dossier.

« Je n’ai à aucun moment sous-estimé le risque »

« Vous ne pouvez pas dire qu’on n’a pas été réactifs », s’est-elle défendue devant la commission d’enquête, tout en assurant que l' »anticipation » en France a été « sans commune mesure avec les autres pays européens » et « toujours en avance » par rapport aux alertes des organisations internationales face à l’épidémie de coronavirus.

La ministre a assuré avoir également demandé à Santé publique France « trois scénarios d’évolution de l’épidémie », demandé aux structures de recherche « un protocole de recherche » avec les médicaments déjà disponibles.

Deux jours avant son départ du ministère, le 16 février, le Centre européen de prévention et contrôle des maladies évaluait encore le risque pour la capacité des systèmes de santé européen comme « faible à modéré », a-t-elle souligné.

« Je n’ai à aucun moment sous-estimé le risque et j’ai préparé notre système de santé » avant de quitter le ministère, a-t-elle encore affirmé, ajoutant « assume(r) totalement les décisions prises par (ses) services et (son) ministère ».

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