Nantes rugit. Un soir d’octobre, 13 454 spectateurs se pressent sous les lumières de la Beaujoire, un stade qui, d’ordinaire, résonne aux exploits masculins, mais qui ce vendredi a vibré pour ses héroïnes. Les joueuses du FC Nantes, pour la deuxième fois de leur histoire, ont foulé cette pelouse mythique, et elles n’ont pas déçu. Le Paris FC, invaincu jusque-là, a plié face à l’énergie et à la détermination locales : 3-1. Une défaite qui stoppe net une série parfaite, et qui relance une Arkema Première Ligue plus imprévisible que jamais.
La première mi-temps fut une déclaration. Lucie Calba, déjà auteure d’un doublé contre Lens la semaine passée, a de nouveau trouvé le chemin des filets. Une percée tranchante, une frappe croisée qui ne laisse aucune chance à la gardienne adverse. Quelques minutes plus tard, une sortie manquée, une blessure, et Mylène Chavas quitte le terrain, laissant un vide sur le banc du PFC. Le match bascule alors dans une intensité nouvelle.
Le second acte voit Paris tenter de reprendre pied, mais Nantes impose son rythme. Léa Khelifi double la mise, sublimant un centre au sol par une finition impeccable. Paris réduit l’écart sur penalty grâce à Lorena Azzaro, mais l’ardeur nantaise reste intacte. Et c’est Camille Robillard, profitant d’un relâchement de la gardienne adverse, qui scelle la victoire dans les ultimes minutes.
Cette soirée restera gravée pour Nantes. Une victoire qui dépasse le simple score : elle incarne un symbole. Celui d’une équipe qui, portée par un public passionné, ose briser les habitudes, défier les pronostics, et affirmer son ambition. La Beaujoire, ce vendredi, n’était pas seulement un stade. C’était une arène.
La suite ? Nantes affrontera Lyon le 18 octobre dans un choc qui promet d’être un test majeur. Pour l’instant, la fête continue.
