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Brigitte Macron et les rumeurs de salaire : la vérité derrière le mythe

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Brigitte Macron et les rumeurs de salaire : la vérité derrière le mythe

Le flot de publications sur les réseaux sociaux s’emballe dès le week-end dernier : « Brigitte Macron toucherait 33.333 euros par mois », affirme un internaute sur X, repris en cascade par d’autres comptes et pages Facebook. La Première dame de France est à nouveau sous le feu des accusations, cette fois-ci pour un salaire qu’elle ne perçoit pas. Le chiffre, spectaculaire et alarmant, semble avoir été accepté sans vérification, provoquant indignation et commentaires virulents.

Derrière le buzz, la réalité est beaucoup plus simple et transparente. Selon la Charte de transparence relative au statut des conjoints de chefs d’État, Brigitte Macron « ne bénéficie d’aucune rémunération à ce titre » et ne dispose pas de budget propre. Les « moyens financiers nécessaires à l’exercice de sa fonction » sont attribués par l’État pour couvrir les frais directement liés à ses activités officielles : déplacements, organisation d’événements ou gestion d’agenda. La Cour des comptes rapporte que ces dépenses se sont élevées à 316.980 euros en 2024, soit environ 26.415 euros par mois, montant bien en deçà des 33.333 euros colportés sur les réseaux.

Ces fonds servent également à rémunérer deux collaborateurs chargés de la gestion de l’agenda et des relations presse, ainsi que deux assistantes à temps partiel. La légère augmentation observée ces dernières années reflète uniquement des besoins opérationnels, et non une augmentation de salaire fictive. À titre de comparaison, ces dépenses ne représentent que 0,25 % du budget total de la présidence.

En parallèle, Brigitte Macron perçoit une pension de retraite d’enseignante et bénéficie de revenus liés à son patrimoine immobilier, comme la Villa Monéjan au Touquet, héritée de ses parents. Rien dans ces chiffres n’indique un paiement mensuel extravagant de la part de l’État français.

Cette affaire révèle surtout la rapidité avec laquelle une information non vérifiée peut se transformer en rumeur virale, nourrie par les réseaux sociaux et l’émotion. Elle souligne aussi la nécessité pour le public de distinguer entre frais liés à une fonction officielle et rémunération personnelle, un point souvent confondu dans les débats sur le coût de l’Élysée et des institutions françaises.

La Première dame, dont la visibilité médiatique reste importante, se retrouve ainsi confrontée à un phénomène récurrent : l’essor de « fake news » à l’échelle nationale, qui s’alimente d’incompréhensions et de calculs erronés. Si le mythe des 33.333 euros continue de circuler, les documents officiels et les rapports de la Cour des comptes confirment que la réalité est bien différente : Brigitte Macron exerce ses fonctions sans salaire, appuyée par un budget de fonctionnement strictement encadré.

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