Inde - Un enfant de 12 ans est décédé des suites du virus Nipah : faut-il vraiment s’inquiéter ?
Inde - Un enfant de 12 ans est décédé des suites du virus Nipah : faut-il vraiment s’inquiéter ?

Dimanche dernier, un enfant de 12 ans est décédé dans le sud de l’Inde après une infection au virus Nipah.

La victime aurait été admise à l’hôpital de Kozhikode qui est située dans l’État indien du Kerala avec des symptômes de fièvre et d’inflammation cérébrale.

A en croire d’autres informations rapportées par CBS News sur cette situation, plusieurs mesures auraient été prises pour empêcher la propagation du « Nipah ». On retient que près de 200 personnes ayant été en contact avec le jeune garçon ont été identifiées. Parmi elles, 20 ont eu un contact étroit avec lui et ont été mises en quarantaine. Certaines de ces personnes sont surveillées de très près à l’hôpital.

C’est quoi le virus Nipah ?

Le virus Nipah est un virus zoonotique (c’est-à-dire se transmettant de l’animal à l’homme). Il peut également être transmis par des aliments contaminés ou directement entre les personnes. Chez le sujet infecté, il provoque une maladie pouvant aller de l’infection asymptomatique (infraclinique) à l’infection respiratoire aiguë, voire à l’encéphalite mortelle. L’infection par le virus Nipah provoque également une maladie grave chez les animaux, notamment chez le porc, occasionnant des pertes économiques importantes pour les éleveurs.

Bien que le virus Nipah n’ait provoqué que peu de flambées en Asie, il peut infecter un grand nombre d’espèces animales et entraîne des maladies graves et des décès chez l’homme, ce qui en fait une source de préoccupation pour la santé publique.

Symptômes et signes cliniques

Le tableau clinique chez l’homme va de l’infection asymptomatique à l’infection respiratoire aiguë (légère, sévère), voire à l’encéphalite mortelle.

Dans un premier temps, les sujets infectés présentent des symptômes tels que de la fièvre, des céphalées, des myalgies (douleurs musculaires), des vomissements et des maux de gorge. Il peut ensuite apparaître des vertiges, de la somnolence, une altération de l’état de conscience et des signes neurologiques évocateurs d’une encéphalite aiguë. Certains sujets peuvent aussi présenter une pneumonie atypique et des problèmes respiratoires sévères, y compris une insuffisance respiratoire aiguë. Dans les cas graves, on observe une encéphalite et des convulsions, qui évoluent vers le coma en 24 à 48 heures.

On pense que la période d’incubation (le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes) varie de 4 à 14 jours. Cependant, des périodes d’incubation plus longues, pouvant atteindre 45 jours, ont aussi été observées.

La plupart des patients qui survivent à l’encéphalite aiguë guérissent complètement, mais des affections neurologiques à long terme ont été signalées parmi les survivants. Environ 20% des patients gardent des séquelles neurologiques, comme des troubles convulsifs et des altérations de la personnalité. Dans un petit nombre de cas, les sujets guéris souffrent par la suite d’une rechute ou d’une encéphalite d’apparition tardive.

On estime que le taux de létalité se situe entre 40% et 75%; ce chiffre peut néanmoins varier selon les flambées, en fonction des capacités locales de surveillance épidémiologique et de prise en charge clinique.

Traitement

On ne dispose actuellement d’aucun médicament ou vaccin spécifique pour traiter l’infection par le virus Nipah, bien que la maladie figure sur la liste OMS des maladies prioritaires au titre du Schéma directeur en matière de recherche-développement. Des soins de soutien intensifs sont recommandés pour traiter les complications respiratoires et neurologiques sévères.

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