Sur les Champs-Élysées, la scène s’est déroulée en quelques secondes, mais a laissé une trace lourde de conséquences. Lundi soir, alors que l’avenue brillait encore des reflets des vitrines, un incident oppose l’humoriste Nawell Madani à un enfant de six ans. Selon les premiers éléments recueillis par le parquet de Paris, la comédienne aurait porté un coup au jeune garçon après un malentendu qui dégénère. Une plainte pour violence sur mineur a été déposée, et une enquête est désormais ouverte.
Les faits, rapportés par Le Parisien et confirmés à Actu Paris par le ministère public, s’enchaînent dans un récit à la fois banal et sidérant. Madani, promenant son chien, est approchée par quatre enfants accompagnés de leur père. La famille, suivie par près de dix mille personnes sur TikTok, reconnaît l’humoriste et souhaite une photo. L’un des enfants, le plus jeune, s’avance pour caresser l’animal. C’est à cet instant précis que la situation bascule. L’actrice, craignant un vol selon ses dires, aurait réagi par réflexe et donné un coup de pied.
Le garçonnet, touché au thorax, s’effondre sous le choc. Son père alerte immédiatement les secours. Les pompiers interviennent, direction l’hôpital Necker. L’enfant, légèrement blessé mais profondément marqué, souffre de douleurs persistantes. Les médecins n’ont pas relevé de lésion grave, mais le traumatisme, lui, semble bien réel.
Dans la foulée, Nawell Madani se rend d’elle-même au commissariat du 8ᵉ arrondissement. Son attitude est décrite comme calme et coopérative. Elle affirme avoir eu peur et ne pas avoir voulu blesser. Les enquêteurs doivent désormais déterminer si la réaction de l’humoriste peut être considérée comme un acte volontaire de violence, ou comme une réaction de panique disproportionnée. L’enquête pour violence sur mineur de moins de 15 ans est en cours.
L’affaire prend une tournure médiatique en raison du profil de la mise en cause. Figure populaire du stand-up français, actrice et réalisatrice, Nawell Madani est connue pour ses prises de parole sur la tolérance, l’inclusion et la bienveillance. L’accusation choque, d’autant plus qu’elle contredit l’image publique qu’elle cultive. Les réactions sur les réseaux sociaux oscillent entre soutien et incompréhension, tandis que le père du petit garçon promet de « laisser la justice faire son travail ».
Les enquêteurs s’appuient sur plusieurs témoignages, dont ceux de passants présents sur les Champs-Élysées. Certains confirment avoir vu la comédienne accompagnée de son chien et entourée par des enfants. D’autres disent avoir perçu une tension soudaine avant le geste. Aucune vidéo claire de la scène n’a pour l’heure été diffusée, mais des images de vidéosurveillance pourraient prochainement être exploitées.
En attendant, l’humoriste garde le silence médiatique. Son entourage évoque une femme « bouleversée » par ce qui s’est produit. Du côté de la famille de la victime, la colère reste palpable. Le père assure qu’il ne cherchait qu’un simple souvenir photo et que son fils n’a eu « aucun comportement déplacé ».
Un simple moment de rue, un geste mal interprété, une réaction impulsive ? L’enquête devra trancher. En quelques instants, la rencontre entre une célébrité et des enfants admiratifs a tourné à la controverse judiciaire. Et Paris, une fois de plus, devient le théâtre d’un fait divers où la notoriété, la peur et la responsabilité s’entremêlent.
