Raccourcir la formation des policiers a été «une erreur fondamentale» selon Gérald Darmanin
Raccourcir la formation des policiers a été «une erreur fondamentale» selon Gérald Darmanin

Lors de son audition à l’Assemblée, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur la formation initiale des policiers qui, selon lui, mériterait d’être allongée.

«Raccourcir la formation initiale, c’est-à-dire la formation quand on embauche un policier, n’était pas une bonne mesure. […] Il faut parfois raccourcir la formation pour qu’ils soient plus rapidement sur la voie publique, mais ce n’était pas un bon calcul. C’était une erreur. Être policier, tard le soir, dans des quartiers difficiles, dans des situations difficiles, ça demande une formation initiale plus importante», a avoué le ministre.

Deuxième point, d’après lui, c’est l’encadrement. Il évoque le manque de chefs et de sous-chefs présents dans les rues.

«Il faut recréer un corps intermédiaire d’encadrement, plus nombreux auprès des policiers, des policières, des gendarmes sur le terrain. Et il faut que la fonction la plus noble, et c’est la plus noble […] soit celle qui concerne aussi le corps intermédiaire d’encadrement qui permet de dire à des jeunes […] d’adopter le calme, adopter, évidement dans des situations difficiles, un comportement qui est exemplaire et républicain», précise Gérald Darmanin.

Le matériel est, d’après le ministre, le troisième pêché capital. Il déplore le manque de matériel en bon état pour bien des policiers et gendarmes.

«Lorsque le commissaire de police doit prêter son véhicule à la brigade de BAC parce ce dernier n’est pas réparé depuis six mois, lorsqu’on doit acheter soi-même sa caméra-piéton ou son casque chez Décathlon lorsqu’on doit faire des opérations de police, on ne peut pas considérer qu’on traite bien les fonctionnaires de l’État et qu’on les met dans des conditions de plus grande sérénité.»

Les images sont le quatrième péché évoqué par l’homme politique lors de son audition. Il explique que le manque de caméras-piétons sur les policiers crée des obstacles à la réaction ou analyses de situations dans lesquelles les fonctionnaires parfois se retrouvent.

«Les caméras-piétons seront généralisées au 1er juillet à la demande du Président de la République pour toutes les brigades de la police et de la gendarmerie», se réjouit le ministre.

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