Coronavirus en direct : Variant Delta, les habitant sdes Hauts-de-France appelés à se faire « vacciner rapidement »
Coronavirus en direct : Variant Delta, les habitant sdes Hauts-de-France appelés à se faire « vacciner rapidement »

Alors que certains Français se demandent s’il leur faudra recevoir la deuxième dose pendant leurs vacances, les autorités rappellent la nécessité de respecter le délai entre les deux injections.

Actuellement, le rendez-vous pour la deuxième dose des vaccins Pfizer et Moderna – très largement préférés à celui d’AstraZeneca par les Français- doit être pris dans un intervalle de 39 à 42 jours, au même endroit que le premier. L’équipe d’Olivier Véran craint que ces règles ne soient trop contraignantes pour les Français de plus de 18 ans désireux de se faire vacciner dans les prochains jours.

Si la Haute Autorité de Santé recommande 6 semaines maximum entre les deux doses, le délai minimum n’est, lui, que de deux à trois semaines. De quoi donc grappiller de précieux jours et se donner un peu plus de marge d’ici au début du mois de juillet. Le gouvernement espère que cette légère “flexibilisation” suffira à éviter un ralentissement de la campagne, sans déstabiliser la logistique établie.

Pourquoi y a-t-il deux doses ?

Il faut bien comprendre que la deuxième dose n’est pas, du point de vue immunitaire, une simple répétition de la première. C’est une autre bataille que livre le vaccin contre une infection potentielle par le virus. Il construit et déploie alors des armes beaucoup plus redoutables que celles qu’il a utilisées la première fois.

Lors de la première dose, l’antigène présent dans les vaccins (une copie du matériel génétique du virus) fait réagir le système immunitaire. Les lymphocytes B, une sorte de globules blancs, sont activés et se transforment en plasmocytes dits « à courte vie », qui produisent au bout de deux à trois semaines tout un cocktail d’anticorps capables de se lier à l’antigène pour le neutraliser.

L’antigène déclenche aussi, en parallèle, la production d’autres globules blancs, les lymphocytes T. Ceux-ci détruisent les cellules infectées et stimulent les lymphocytes B pour qu’ils fabriquent encore plus d’anticorps. Puis, les lymphocytes T enclenchent petit à petit la production de ce que l’on appelle des lymphocytes mémoire, des B et des T qui vont se loger dans la moelle osseuse, où ils poursuivront leur maturation pendant quelques mois. Les lymphocytes B mémoire commencent alors à fabriquer des anticorps « à longue vie », dont une partie reste en circulation dans le sang même quand toute trace de l’antigène a disparu. Les T mémoire demeurent tapis en attendant d’être sollicités au besoin. La même réaction se produit chez les personnes qui guérissent de l’infection.

Lors de la deuxième dose, les choses se passent différemment. Les anticorps déjà présents dans le sang attaquent directement l’antigène pendant que les cellules mémoire déjà accumulées commencent à se différencier et à proliférer. Elles se transforment très rapidement en plasmocytes qui produisent, après seulement de trois à cinq jours, de grandes quantités d’anticorps, et en lymphocytes T qui détruisent les dernières cellules infectées.

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