La tension ne cesse de monter dans la deuxième saison de The Last of Us, diffusée sur la plateforme Max. Après un premier épisode déjà riche en émotions, le second opus, intitulé « Through the Valley », vient bouleverser les spectateurs avec une séquence finale aussi tragique que poignante. Si l’histoire prend un tournant décisif, un détail musical en fin d’épisode résonne particulièrement fort chez les fans de la première heure.
Tout commence par une attaque sauvage. Jackson, la communauté qui avait offert un semblant de paix à Joel et Ellie, est submergée par une horde d’infectés. Au cœur du chaos, Joel se retrouve capturé. Son destin tragique, bien connu des joueurs du deuxième volet du jeu vidéo, se confirme : Abby, introduite dans cette saison sous les traits de Kaitlyn Dever, le conduit dans un chalet où elle lui ôte violemment la vie, sous les yeux impuissants d’une Ellie effondrée.
Pour les fans du jeu, la scène n’est pas une surprise, mais sa transposition à l’écran reste un choc. Le meurtre de Joel par Abby trouve ses racines dans la vengeance. Le père d’Abby était le chirurgien sacrifié par Joel dans l’hôpital de Salt Lake City, lorsque ce dernier avait décidé de sauver Ellie au détriment du destin de l’humanité. Cet acte, motivé par l’amour inconditionnel qu’il portait à sa fille adoptive, continue de faire écho et d’alimenter le cycle de violence au cœur de la série.
Mais ce qui frappe les spectateurs les plus attentifs, c’est la chanson qui accompagne la fin de l’épisode. Lorsque Ellie rejoint le corps sans vie de Joel, la mélodie de « Through the Valley » se fait entendre. Cette ballade mélancolique n’est pas anodine. Elle renvoie à une cinématique culte du jeu The Last of Us: Part II, dans laquelle Ellie, adolescente, l’interprétait à la guitare. La chanson, interprétée par Ashley Johnson — qui incarne Ellie dans les jeux vidéo —, avait marqué les esprits dès 2016 lors de la première bande-annonce du jeu à la PlayStation Experience.
Son inclusion dans cet épisode n’a rien d’un hasard. C’est un clin d’œil soigneusement placé, presque intime, à la mémoire collective des joueurs. Un rappel de ce lien indéfectible entre les deux personnages, et un adieu d’une tendresse déchirante. On y voit Ellie, brisée, ramenant le corps de Joel à Jackson, accompagnée par Dina et Jesse. Une chevauchée silencieuse, presque funèbre, qui scelle définitivement la première partie du récit.
À travers ce choix musical, les créateurs de la série rendent un hommage subtil et puissant à l’œuvre originale. Ils tissent un fil émotionnel entre les fans des jeux et les nouveaux spectateurs, entre le passé numérique et le présent télévisé. La série ne se contente plus d’adapter : elle prolonge, approfondit, et transcende.
Les deux premiers épisodes de cette saison sombre et magistralement orchestrée sont d’ores et déjà disponibles sur Max. Et s’il est encore trop tôt pour mesurer pleinement l’impact de ce tournant, une chose est sûre : « The Last of Us » continue d’inscrire son nom parmi les séries les plus ambitieuses et les plus poignantes de la décennie.